Je ne sais pas par où commencer… Je ne suis pas une écrivaine et je n’ai jamais eu le don de raconter mes histoires… Je vais tant bien que mal me lancer dans cette aventure… Soyez indulgents!!
Alors commençons par le début.
Je me présente…
Je me présente…
Je m’appelle
Janie Boulianne Gref, gérante et adjointe à la promotion dans une discothèque.
Je suis une femme dans la trentaine, qui vivait jusqu’il y a quelque temps,
comme toutes les jeunes femmes de son âge. J’avais un cercle d’amis très varié.
J’avais un job extraordinaire, qui me permettait de profiter de la vie, de me
divertir et de rencontrer des personnes intéressantes. J’avais une vie
équilibrée, avec une routine qui comprenait la gym, les longues promenades et
le vélo. Je remerciais la vie à tous les jours et elle me le rendait bien…
Jusqu’au jour le destin s’abattu sur moi…
Le jour de
mon anniversaire, je célébrais avec quelques amis au restaurant. Pendant la
soirée, des petits symptômes d’une grippe sont apparus : écoulement
nasale, une légère toux et de la fièvre. Mon visage commençait à laisser
entrevoir le malaise et mes invités me l’ont rapidement mentionné. Je devais
rentrer au travail en soirée, j’ai demandé à ma meilleure amie d’aller me
chercher des médicaments en vente libre pour me soulager. Après mon
souper, j’ai donc été travaillé. Pendant la soirée, je naviguais entre bouffées
de chaleur et frissons. N’étant plus capable de m’endurer, j’ai donc quitté le
boulot avant d’avoir terminé ma soirée. Comme toute bonne grippe, les symptômes
ont persistés quelques jours, pour enfin s’atténuer avec le temps. Pendant une
semaine, j’étais asymptomatique pour recommencer de plus belle la semaine
suivante, mais cette fois-ci, les symptômes sont devenus insupportables au
point de ne plus me laisser dormir… J’ai donc pris la décision d’aller à la
clinique d’urgence du bureau de mon médecin de famille le lundi, pour vérifier
mon état. Je craignais une bronchite ou une pneumonie…
Une fois
arrivée dans le bureau, on me pose deux trois questions, on vérifie mes
poumons, mon cœur, ma température et ma pression. Le médecin entend de l’eau
sur mes poumons, le cœur va bien, la température confirme une fièvre et la
pression est beaucoup trop élevée… On me fait patienter pour reprendre ma
pression quinze minutes plus tard et elle est encore anormalement haute… Le
médecin me conseille donc de me diriger au centre hospitalier le plus près et
ce, le plus rapidement possible…
Rendue à l’hôpital, le personnel au centre de
tri semblait être prévenu de mon arrivée. On reprend mes signes vitaux et ma
pression semble encore inquiéter. On
m’assoie dans un fauteuil et on m’apporte dans une salle d’observation aux
urgences… Des prises de sang et un échantillon d’urine s’en suivent, et hop au
labo! Les résultats arrivent quelque temps plus tard, on retrouve des protéines
dans mon urine et un taux apeurant de créatinine dans mon sang, ce qui indique
un mauvais fonctionnement des reins. N’ayant pas de spécialiste dans cet
établissement, on m’a transféré aux soins intensifs dans un autre centre
hospitalier. Mon cas me semblait beaucoup plus grave qu’une simple grippe qui
avait mal tournée.
Un peu plus
tard, assise dans mon lit, je vois défiler l’ensemble du corps médical. Je
ressasse mon histoire, je leur dis avoir été consulté un médecin suite à ce que
je croyais une mauvaise grippe et que je ne comprends pas ce qu’il m’arrive… On
me branche de la tête aux pieds pour me donner les soins nécessaires… Soluté,
calmant, nitro et j’en passe… Mon corps ne semble pas répondre aux traitements,
les urgentologues décident de procéder à une dialyse d'urgence. Pour ce faire, ils doivent
m’insérer un cathéter dans la jugulaire. Ils me couchent, me font un champ de stérilisation, une anesthésie
locale, m’entaille et font pénétrer le cathéter. Ils tentent de déployer les
petites griffes pour le maintenir en place, sans succès. Je sens mon cœur qui veut
cesser de battre, je sers les dents à chaque poussée, je tiens le bord de mon
lit aussi fort que possible… Ils me disent qu’ils ne sont pas capables de le
positionner et qu’ils doivent le retirer pour le replacer… Mes jambes
deviennent du chiffon, je tourne de l’œil en sentant le cathéter entrer,
mon corps devient en sueur froide et ma pression descend à 130 lorsqu’elle
était à 200 (avoir eu une pression normale, j’aurais perdu littéralement
conscience). Ils réussissent à le placer et font entrer le technicien
d’hémodialyse. Il me branche à une machine, mon sang quitte mon corps pour se
faire filtrer. C’est une étrange sensation qui me traverse, j’ai l’impression
de me faire vampiriser! Le procédé dure une bonne partie de la nuit. Je suis
faible et exténuée, j’arrive à peine à me reposer et à dormir à poings fermés.
J’attends avec impatience la fin du traitement. On me débranche vers 4h du matin.
Déboussolée de ma journée, on vient me laver les cheveux qui étaient imprégnés
de sang. On change même les draps de mon lit qui sont détrempés par mes sueurs. J’arrive à peine à croire ce qui vient de se passer et j’essaie de me
rendre dans les bras de Morphée…
Si cette
journée-là, je ne m’étais pas présentée à la clinique de mon médecin de
famille, je dois vous avouer, mes chers amis, que je serais en train de bouffer
les racines des pissenlits! Je tiens à remercier tous les médecins, les infirmières,
les préposés et tout le personnel hospitalier, qui ont croisé ma route cette
journée-là! Merci mille fois et à l’infini!!! Sans vous, je ne serai plus ici…
(À suivre…)