mercredi 11 novembre 2015

À toi cher ami

À toi cher ami,

Qui vient d’apprendre ma maladie. Ne laisse pas tes peurs et ton chagrin changer en quelque manière qu'elle soit notre relation. Laisse de côté ta pitié face à ma condition. Viens me parler sans me déshumaniser. Ne cherche pas à me poser trente-six million de questions sur ma maladie, mon diagnostique et mes traitements... Cherche à savoir, comment je vais et comment j’occupe mon temps. Si tu n’as pas les mots ou que tu te sens simplement maladroit… Prends-moi et entoure-moi de tes bras! Ce petit geste vaudra beaucoup plus, que tu le crois. Je n’ai pas besoin de beau discours seulement de ton amour. Viens me voir, comme tu le faisais avant et fais-moi rire à pleine dent. Ne pense pas que j’ai perdu mon sens de l’humour et que je m’offusquerai devant  quelques plaisanteries. Que serait la vie, si elle devait être prise sans comédie face à la tragédie? Selon moi, elle serait plate en titi…Les plus grands auteurs de ce monde ont toujours su jouer de nos sentiments dans leurs écrits, pour prouver que devant les pépins de la vie nous sommes tous démunis. Alors faites-moi me sentir en vie, repoussé avec votre positivisme l’inévitable fin de celle-ci. Bien des fois le destin s’est joué de la mort et moi je vous le dis. Je ferais tout pour rester ici et que dans l'avenir on n'en rit!

Je t’aime mon ami xxx
Janie Boulianne Gref

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